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LE MASQUE DU SOURIRE

Dernière mise à jour : 28 janv. 2021



J'ai pris une note tirée du site Evangéliques.info sur l'histoire de ce jeune pasteur qui s'était suicidé n'ayant pas supporté la perte de son cher et tendre père deux années auparavant. Il était à fond pour l'œuvre de Dieu, était tous les dimanches à l'église, prêchait l'évangile de Christ devant une assemblée qui ne voyait pas son pasteur se battre avec la dépression et l'anxiété, jusqu'à ce qu'il se livre devant l'église, quelques jours avant sa mort. Sur instagram son épouse Kayla s'est confiée à propos de la mort de son mari : "Le dire aux enfants a été la chose la plus difficile que j'aie jamais eu à faire. Cela m'a brisée. C'est pour notre aîné que cela a été le plus difficile. Les questions qu'il m'a posées m'ont choquée: "Est-ce que les docteurs savaient que papa allait mourir?, Pourquoi n'a-t-il pas dit au revoir ? Que va devenir ma vie sans papa?" Ce sont des questions qu'un petit garçon de 5 ans ne devrait pas poser. Des questions auxquelles une maman de 29 ans ne devrait pas avoir à répondre. Je déteste ne pas pouvoir les protéger de la douleur. Il y a tant d'incompréhension." Elle poursuit: "Ce n'est pas la vie dont j'ai rêvé mais je sais que Dieu est avec moi. Ce n'est pas la vie pour laquelle j'ai prié mais je sais que Dieu pourvoira. Ce n'est pas juste, cela ne paraît pas réel, mais Dieu est plus grand, plus fort." Amen,



À travers cette histoire, je voudrais vous parler du "Masque du sourire". Celui que j'ai longuement porté pour cacher mes blessures intérieures. Cette couverture que le monde se devait de voir. En général, je le porte pour ne pas avoir à répondre aux questions gênantes. Ne pas avoir à montrer mes faiblesses, mes injustices ou encore mes douleurs secrètes. Si vous remarquez autour de vous, vous verrez qu'il se porte sur pas mal de visages. Ces visages que vous croisez tous les jours dans les rues, le métro, au travail... Ces visages des personnes brisées, remplies de peines et de chagrins. Des hommes et des femmes tellement inondé(e)s par le poids des blessures que leur intérieur crie à l'aide. Au moment où j'écris ce billet, je ne voulais pas l'entendre et encore moins l'accepter, mais mon médecin venait de prononcer la phrase : "Vous faites une dépression". Qui? Moi? Moi Carole, pleine et vie et de peps, vous me dites dépressive?..."Oui! Vous n'êtes pas quelqu'un de dépressif, mais la situation fait que". Je ne dis pas que des pensées suicidaires m'ont traversées l'esprit, mais le coté "réalité" des choses m'a fait prendre conscience d'un fait à l'annonce du verdict : "Je pouvais porter le masque du sourire pour cacher au monde ma blessure, mais le Seigneur m'a rappelé, qu'il y a bien une personne devant qui, porter ce masque ne sert à rien et cette personne n'est autre que : Dieu". Pas que Dieu m'obligeait à l'enlever devant le monde mais Il m'invitait en sa présence, à l'enlever et être moi. Moi complètement effondrée pour qu'Il me relève, complètement épuisée pour qu'Il me redonne de la force et complètement dans le rejet de la dépression pour qu'Il me rappelle qu'au travers des antidépresseurs Il était là. Là bien plus proche que je l'aurais pensé. Je parlais de ces visages que vous croisez tous les jours dans les rues, le métro, au travail... Et même à l'église. Que personne ne s'y trompe, ce n'est pas parce que nous sommes chrétien(ne)s, que nous ne passerons pas par la maladie. Ce n'est pas parce que nous allons à l'église que la douleur nous épargnera. Que cela ne vous étonne pas. Ceux/celles qui aiment Dieu et qui ont une vie bénie peuvent avoir des problèmes. Nous pouvons louer le Seigneur tous les jours et avoir pour diable la société qui nous entourent. Nous pouvons rejeter le verdict médical, mais le résultat est là. Peu importe la maladie, peu importe la phase de la dépression, la réalité était que c'est dans la maison de Dieu que je me suis trouvée à la traverser. Certains trouveront le moyen de chasser cet "esprit de dépression" au nom de Jésus, mais au risque de vous choquer, ce n'était pas ma priorité et je ne vois pas les démons et autres esprits mauvais dans tout ce que je traverse de douloureux. La dépression était le résultat que les circonstances venaient ajouter à une injustice que je traversais. Pour être honnête avec vous, mon employeur [sans aucune raison apparente] venait de me licencier. J'avais très mal vécu cette période et pourtant, à travers ma présence sur les réseaux sociaux, mes échanges téléphoniques, le blog que je continuais à alimenter et autres soirées entre amis, ce masque se lisait bien sur mon visage. Qui aurait pu voir que derrière cette couverture se cachait une blessure plus profonde. Si j'en parle maintenant, c'est parce que tout va bien. Le Seigneur m'a guéri. Très peu le savait (c'était mon choix.) et étaient présentes les bonnes personnes au bon moment. Mes amis de tous les jours et des personnes ne faisant pas specialement partis de sa maison et je leurs seraient éternellement reconnaissante (elles se reconnaîtront). Pour toi qui traverse la dépression, l'anxiété et autre santé mentale, d'abord le Seigneur m'a appris que je n'avais pas à refuser cela, ensuite Il m'a invité à ne pas jeter mes antidépresseurs mais à les prendre pour arriver à la guérison. Après tout, ne dit-on pas que : "La médecine soigne et que Jésus guérit" ? David a dit :"Je préfère rester au seuil de la maison de l'Éternel plutôt que de vivre loin d'elle". Je note cela comme préférer vivre ma dépression sans être obligé d'en parler à qui que ce soit plutôt que ne pas en parler à Dieu. Dieu qui voit une fourmi noire dans une grotte noire sur une pierre noire. Autrement dit, Dieu sait tout, voit tout et entend tout.



Oui, Dieu sait tout, voit tout et entend tout.

Il sait quand tu traverses une difficulté. Il voit les larmes striées ton visage et entend chacun de tes soupirs. Il ne t'oblige pas à rejeter la maladie...Il te propose de la vivre avec toi. Il ne t'oblige pas à la dévoiler au monde, Il t'invite à Lui en parler. Il dit que peuvent venir à Lui tous ceux qui sont fatigués et chargés et du repos Il leurs en donnera - Matthieu 11:28. J'ai toujours foi que Dieu est avec moi dans les bons et les mauvais moments. Je n'aurais jamais pensé vivre la dépression à ce stade de ma vie et pourtant...Je suis simplement reconnaissante de sa présence à mes côtés pour traverser ensemble mon mal-être. Malgré l’immense peine de devoir affronter le suicide de son époux, Kayla avoue se sentir inspirée par la manière dont sa mort force l’Église à réfléchir sérieusement à la manière dont elle prend en charge la question de la santé mentale. « Ton histoire, ta vie et sa mort est en train d’ouvrir une multitude de conversations dans le monde entier. Ton histoire est en train d’aider les gens à partager leurs pensées et leurs combats secrets avec leurs familles et leurs amis. Ton histoire est en train d’ouvrir la voie pour un débat plus profond sur la manière dont l’Eglise peut s’améliorer avec les personnes qui font face à des problèmes de santé mentale, y compris les pasteurs. Dieu est en train d’utiliser ton histoire pour faire des miracles dans la vie d’autres personnes. Même si je ne veux pas de tout ça, je ne peux m’empêcher de voir comment Dieu agit au travers de cette histoire », a-t-elle encore écrit. Pour ma part, je ne voulais pas non plus vivre tout ça, mais en sortant de chez le médecin, je me suis souvenue de Kayla que j'avais vu dans mon fil d'actualité et parce que je connaissais son histoire, j'ai décidé de ne pas laisser l'ennemi profiter de la situation pour penser au pire, mais me tourner vers le Seigneur et le laisser agir dans cette dépression. Si vous aussi, vous vivez une dépression, un burn-out et autre santé mentale, ne restez pas seul(e)s. Je vous invite à vous tourner vers le corps médical. Parlez-en à vos familles, vos pasteurs, une/des personne(s) de confiance et par-dessus tout, parlez-en au Seigneur. Il est celui qui guérit par miracle et via la médecine. Il est la meilleure épaule sur laquelle pleurer, la meilleure oreille pour nous écouter et la plus douce des voix pour nous apaiser. Je termine en reprenant les mots de Kayla : "Ce n'est pas la vie dont j'ai rêvé, mais je sais que Dieu est avec moi. Ce n'est pas la vie pour laquelle j'ai prié, mais je sais que Dieu pourvoira. Ce n'est pas juste, cela ne paraît pas réel, mais Dieu est plus grand, plus fort."

Amen, Dieu est plus grand. Dieu est plus fort et j'ai compris que je n'avais pas à cacher mes cicatrices, elles sont la preuve qu'Il guérit.


Si ce message vous a plu, Merci de le partager.

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