Ce livre comprend essentiellement les ordonnances de Dieu réglant le culte que les Israélites célébraient au Tabernacle.
D’ailleurs qu'est-ce le Tabernacle ?
C'est un temple portatif que le peuple d'Israël dressait à chaque étape de son voyage dans le désert - Voyage qui [comme on sait] dura quarante an.
La description du Tabernacle nous ait donnée dans les derniers chapitres de l'Exode. En s'approchant de la demeure de Dieu, l'Israélite ne voyait d'abord que des tentures d'une éclatante blancheur délimitant le parvis (la cour extérieure) du Tabernacle. L'éclat de ses tentures lui montrait déjà la sainteté de Dieu contrastant avec la souillure naturelle de l'Homme. Par-dessus ses tentures, l'Israélite apercevait à distance le sanctuaire (grande tente) sur lequel reposait la colonne de nuée et de feu (symbole de la présence de Fieu).
L’Israélite, avait-il le droit de pénétrer dans ce sanctuaire ?
Non ! Seuls les Lévites (la tribu sacerdotale) avaient le droit de pénétrer dans le Tabernacle proprement dit. L’Israélite faisant parti d'une autre tribu n'avait accès qu'au parvis (et encore sous certaines conditions). Il fallait qu'il amène avec lui un animal de son troupeau pour l'offrir en sacrifice a Dieu sur l'autel des holocaustes. Là, le sacrificateur égorgeait l'agneau (ou le chevreau) offert en sacrifice de culpabilité. Et lorsque le sang de cet animal était répandu sur l'autel, le sacrificateur pouvait certifier à l'Israélite qu'il était pardonné de sa faute et il pouvait retourner au camp, la conscience tranquille.
Très bien. Mais si l'Israélite offrait son sacrifice dans la cour extérieure du Tabernacle, à quoi servait le sanctuaire ?
Ce sanctuaire était la demeure de Dieu. Il comprenait deux parties distinctes :
Le lieu Saint : Les Lévites pressentaient les parfums sur un autel réservé à cet usage. Ils allumaient les lampes du chandelier et dressaient la table des pains devant l’Éternel.
Et le lieu Très Saint : Seul le souverain sacrificateur pénétrait une fois par an. C'était au jour des expiations (la grande fête annuelle). Le souverain sacrificateur s'y rendait avec le sang de la victime présenté par la nation d'Israël pour ces péchés collectifs. Alors en vertu du sang apporté en sa présence, Dieu pardonnait les péchés de tout Israël. De ce fait, Il (Dieu) pouvait continuer d'habiter au milieu du camp.
Nous voyons ici un principe fondamental qui règle toutes les relations de Dieu avec l'Homme - Hébreux 9:22. Dieu ne peut voir le mal et Sa Sainteté condamne inexorablement le coupable. Et pourtant, Il regardait Israël favorablement. Il lui était propice en dépit de ses péchés et de ses désobéissances.
Il est dit que Dieu ne peut voir le mal, mais comment est-ce possible alors ?
C'était possible parce que Dieu regardait les coupables au travers du sang dont le couvercle de l'arche de l'Alliance était aspergé. Ce couvercle s'appelait le propitiatoire. Le peuple d'Israël ne pouvait inconsidérément s'approcher de Dieu. Aussi, le sacerdoce des Lévites devait y être réglé de façon minutieuse.
Il y avait un sacrifice pour chaque type de péchés.
Une ordonnance précise pour chaque situation.
Un règlement absolu pour chaque office
et sous le poids de tant de prescriptions l'Israélite devait être toujours plus conscient de la sainteté de Dieu. Plus, il fallait qu'il se rende compte des causes profondes qui le séparait du Dieu trois fois Saint. Peut-être que le mot clef de tout le Lévitique se situe dans cette phrase :
Soyez saint, car je suis Saint, moi l’Éternel votre Dieu.
Le lire dans Lévitique 19:2.
Mais pourquoi l'écriture s'étend-t-elle si largement sur les ordonnances de ce culte Lévitique et passe t-elle si rapidement sur des questions essentielles? Comme la création du monde ou aussi le sort de l'âme après la mort.
Ces questions préoccupent en effet pas mal de monde. Il faut se rappeler que le premier but de l'Écriture sainte est de nous présenter la personne et l'œuvre de Jésus-Christ. Lorsqu'elle traite de la création du monde, elle le fait de façon très, sobre, parce que son premier objet n'est pas d'être un traité de science ou de cosmogonie. De même, lorsqu'elle dévoile les mystères de l'éternité elle nous communique ce que nous devons savoir à ce sujet sans laisser notre imagination errer dans la fiction.
Mais lorsque la Bible présente Jésus-Christ ou qu'elle mentionne des sacrifices qui préfigurent le sacrifice suprême accompli à la croix du calvaire, elle y apporte toutes les précisions voulues. Toute la révélation de l'ancien testament converge vers la personne de Jésus-Christ.
Si le sacerdoce Lévitique était réglé avec tant de précisions, c'est qu'il démontre en tout l'œuvre expiatoire de notre sauveur. Hors, de Jésus-Christ...ce livre est dur à comprendre. Il ne révèle pas ses secrets, mais en Jésus-Christ toutes ses ordonnances prennent un nouveau relief et une signification qui nous concerne directement.
Parenthèse.
Un prédicateur se préparait pour le culte qu'il devait enseigner le lendemain dimanche. Sa femme s'était absentée pour faire des emplettes et lui avait confié la surveillance de leur garçon de dix an. Désireux de travailler sans être dérangé, le père remis à son fils un jeu de puzzle dont les morceaux aux teintes de pastels représentaient la mer en démence dans la tempête. Pour assembler ses pièces, il en aurait au moins pour deux heures pensa le père. Hors il existe des jeux de puzzle dont le verso sert d'affiche publicitaire. L'enfant s'en rendit bien vite compte et au grand étonnement de son père, il s'écria au bout de vingt minutes... Papa, j'ai fini. Déjà ? Mais ce n'est pas possible dit le père. Comment as-tu achevé si vite une tâche si compliquée ? Papa, j'ai retourné les morceaux du puzzle, car de l'autre côté il y a une image beaucoup plus facile à reconnaître, c'est la forme d'un homme. Alors j'ai vite fait de remettre les morceaux à la bonne place puis les retourner et le tableau était prêt.
Fin
Et bien, le Lévitique est comme le morceau d'un puzzle qu'on a de la peine à assembler, mais il s'y profile aussi une image. La silhouette d'un Homme (précisons le H majuscule). Cet Homme, c'est Jésus-Christ dont l'empreinte est déposée sur toutes les parties de ce livre. C'est Jésus-Christ qui est
- L'holocauste du chapitre 1
- L'offrande du 2
- Le sacrifice d'action de grâce du 3
- Les sacrifices d'expiations et de culpabilités du chapitre 4 et 5
- Il incarne dans Sa personne les ordonnances des chapitres 6 et 7 concernant les sacrifices.
- C'est en vertu de Son œuvre au calvaire que nous pouvons comprendre le chapitre 8 qui raconte la consécration des sacrificateurs et les chapitres 9 et 10 qui décrivent les premiers holocaustes offerts par Aaron et ses fils et ainsi de suite.
Mais alors, le Lévitique ne parle-t-il que de sacrifice ?
Non ! Il contient aussi diverses ordonnances au sujet de la vie dans le camp d'Israël. En exemple
- le chapitre 11 traite de la nourriture du peuple.
- Les 12/15/18/21 de la propreté morales.
- Les [très longs] chapitres 13 et 14 sont consacrés à la lèpre, cette terrible maladie dont les soins incombait aux sacrificateurs.
Hors, toutes ses descriptions dépeignent par avance une situation commune à tous les Hommes : La souillure du péché.
La lèpre est du reste une représentation très subjective de l'incubation et de la contamination de cette maladie universelle qu'est le péché. Parce que l'Homme est pécheur, il a besoin de purification et pour obtenir cette purification, il lui faut un sacrifice. Hors Jésus s'offre à lui pour être LE sacrifice qui lui assurera pardon et accès à Dieu. Ce que nous démontre aussi, le chapitre 16 que l'on peut considérer comme le plus important du Lévitique.
Le plus important du Lévitique.
Tout le peuple d'Israël était assemblé devant le Tabernacle au jour de la fête des expiations. C'était l'occasion annuelle ou le souverain sacrificateur entrait dans le lieu Très Saint pour y porter le sang expiatoire, alors Dieu renouvelait son pardon au peuple. Parmi les divers sacrifices proposés pour ce jour, l'assemblée d'Israël devait offrir deux boucs. Les anciens du peuple confessaient d'abord les péchés de la nation en posant symboliquement leurs mains sur la tête des victimes (des boucs donc) et l'un de ces boucs était égorgé. Son sang était alors apporté dans la présence de Dieu par le souverain sacrificateur et Dieu pardonnait au peuple. Puis le deuxième bouc éclaboussé du sang du premier bouc était chassé vivant dans le désert.
Mais quel rapport entre ces boucs et Jésus-Christ ?
Ces boucs sont une image remarquable de l'œuvre de Jésus à la croix pour nous assurer le pardon des péchés. D'une part il a été une victime expiatoire lorsqu'il a versé Son sang pour nos péchés. D'autre part, il est un sauveur vivant qui a triomphé du tombeau et qui se présente actuellement pour nous devant la face de Dieu justifiant les coupables et garantissant leurs Salut éternel. Dans Romains 4:25 Paul en parle clairement.
- Jésus livré en offrande = le bouc livré à l'autel.
- Jésus ressuscité pour notre justification = le deuxième bouc chassé, vivant dans le désert.
OUI ! Jésus a tout accompli pour nous. Il a expié nos péchés. Il a subi notre propre condamnation et il en est mort.
Mais il est aussi ressuscité pour nous et nous a justifiés intercédant pour nous auprès du Père.
Ainsi, le Lévitique nous conduit directement au message central de toute la Bible qui est tout simplement l'œuvre de Jésus à la croix du calvaire.
Amen
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